Nom français : Amanite à volve rousse.
Autre nomenclature : Amanita ovoidea var. proxima Dumée.
Classification : ordre des Amanitales, famille des Amanitaceae, genre Amanita (Pers. :Fr.), sous genre Amanita Gilbert, section Amidella Gilbert.
Chapeau : de 5 à 15 cm de diamètre en moyenne et relativement charnu, il est initialement hémisphérique puis convexe et finalement étalé avec une légère dépression.
La cuticule piléique, de couleur blanchâtre à ivoire, est lisse, brillante, viscidule, céracée, soyeuse et souvent couverte de restes vélaires fauve jaunâtre plus ou moins étendus, issus du voile général. La marge piléique est appendiculée et constamment lisse.
Lames : elles sont libres, épaisses, espacées et entrecoupées de lamelles tronquées pour les plus courtes et émoussées pour les plus longues. Elles sont blanches à crème et nuancés de reflets rosés.
Stipe : généralement mince et élancé, il est cylindrique, aminci au sommet et élargi à la base en un bulbe peu prononcé. Il est à ce titre plus clavé que bulbeux.
Initialement plein puis progressivement de consistance cotonneuse, il est concolore au chapeau, lisse ou bien squamuleux crémeux sous l’anneau.
Anneau : il est ample, submembraneux, concolore, épais, strié sur la face supérieure et plus persistant que chez l’Amanite ovoïde.
Volve : elle est membraneuse, épaisse, à bords libres minces et élevés pouvant atteindre jusqu’à un tiers de sa hauteur. Profondément enterrée et adhérente au stipe, elle est constamment de couleur ocre orangé à fauve roussâtre plus ou moins clair.
Chair : elle est blanche, immuable et dégage une odeur indéfinissable et douceâtre, similaire à l’espèce type : Amanita ovoidea
Biotope : Amanita proxima est une espèce thermophile typiquement méridionale poussant sous les chênes et pins du bassin méditerranéen. Elle croit en automne sur sols calcaires et sablonneux.
Comestibilité : Amanita proxima est une espèce toxique à rejeter.
Commentaires : considérée dans la littérature mycologique comme une variété d’Amanita ovoidea, Amanita proxima, initialement décrite par le mycologue et pharmacien français E.M.Dumée en 1916 s’en distingue aisément par les caractères macroscopiques suivants :
- Un port plus élancé, moins trapu et massif.
- Un anneau submembraneux, moins crémeux et plus persistant sur le stipe.
- Une volve toujours colorée de fauve orangé ou de roussâtre.
- Un revêtement piléique parfois orné de résidus vélaires sous la forme de plaques ou de verrues concolores au voile général.
Toxicité : des cas d’intoxication à Amanita proxima, souvent dus à une confusion avec l’Amanite ovoïde, ont été rapportés dans le sud-est de la France.
Connue sous le nom de syndrome proximien, cette intoxication se caractérise par une insuffisance rénale aiguë et parfois d’une cytolyse hépatique, toujours précédées de troubles gastro-intestinaux.
Pour plus d’informations sur cette intoxication, rendez vous au descriptif du syndrome proximien.
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