Amanita franchetii (Boudier) Fayod

 

 

Nom français : Amanite de Franchet, Amanite à voile jaune, Amanite verruqueuse.

Autre nomenclature : Amanita aspera (ss.auct.)

Classification : ordre des Amanitales, famille des Amanitaceae, genre Amanita (Pers. :Fr.), sous genre Lepidella (Gilbert) Vesely, section Validae (Fries) Quélet.

Chapeau : de 6 à 8 cm en moyenne, il est initialement hémisphérique puis plan-convexe à légèrement déprimé avec l'âge, régulier et à marge lisse ou légèrement striée à maturité. La cuticule plus ou moins viscidule et brillante est facilement séparable et de couleur brun grisâtre à jaune olivacé ou noisette pâle. La pigmentation est plus soutenue au niveau du disque.
Le voile général est présent sous forme de nombreuses et fines verrues jaunes régulièrement disposées et  ayant tendance à devenir sordides à grisâtres avec l’âge. Ces flocons, plus ou moins aspérulés, sont détersiles et s’épaississent vers la marge piléique.

Lames : elles sont libres, peu épaisses, larges, peu serrées, blanches et entrecoupées de lamelles sinueuses de longueurs diverses.

Stipe : plus ou moins élancé, il est blanchâtre, massif, ferme, farci puis creux, aminci au sommet et élargi à la base en un bulbe napiforme.
Strié au dessus de l’anneau, il est lisse ou recouvert de flocons gris jaunâtre dans sa partie inférieure, décrivant une auréole très typique..

Anneau : il est ample, strié sur la face supérieure, membraneux, persistant et de couleur blanchâtre. La frange du voile partiel est bordée de flocons jaunes.

Volve : le voile général ayant été emporté sur le chapeau lors de la croissance, elle est subnulle, friable et réduite à quelques cernes floconneuses au niveau du sommet du bulbe, initialement jaunes puis progressivement jaunâtres à grisâtre beige avec l’âge.

Chair : de saveur et d’odeur peu agréables, elle est blanche à légèrement jaunâtre sous le revêtement piléique et à la base du pied. Elle est immuable ou se teinte de brun non vineux dans les blessures au contraire de la Golmotte.

Biotope : espèce initialement décrite en France, l’Amanite à voile jaune est plutôt rare et croît en Europe et Afrique du Nord sur terrains calcaires, sous feuillus divers (chênes, châtaigniers,…) ou conifères, en été et automne.
 
Comestibilité : bien que de belle prestance, l’Amanite de Franchet est un comestible médiocre à ne pas ramasser pour usage gastronomique. Elle fut longtemps considérée comme toxique. Mieux vaut s'abstenir de la consommer pour éviter tout risque de confusion avec l'Amanite panthère.

Commentaires : plutôt rare et facilement confondue avec ses consoeurs du groupe des Amanites épaisses ou avec la dangereuse Amanite panthère, Amanita franchetii se reconnaît à ses restes de voile général jaunâtres, présents sous forme de flocons régulièrement et densément disposés sur la cuticule piléique et sous forme de bourrelets concentriques surmontant le bulbe.
L’autre élément majeur de sa détermination est son anneau strié, blanc et ourlé de flocons jaunâtres, vestige du voile partiel.
Elle se distingue enfin d’Amanita rubescens et notamment la variété annulosufurea, par sa chair immuable ne rougissant pas au toucher ou aux morsures animalières.

Galerie photos

 

Variétés et formes : Amanita franchetii fo. lactella (Gilbert ex Bert) Bon & Contu se distingue du type par son chapeau blanc de lait.

 

 

 
 

 

 

 

FACULTE DE PHARMACIE DE LYON
Laboratoire de mycologie

Professeur Patrick Boiron

 

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