Nom français : Amanite citrine, Amanite sulfurine.
Autre nomenclature : Amanita mappa (Batsch : Fries) Bertillon.
Classification : ordre des Amanitales, famille des Amanitaceae, genre Amanita (Pers. :Fr.), sous genre Amanita Gilbert, section Mappae Gilbert.
Chapeau : de 5 à 12 cm de diamètre en moyenne, il est initialement hémisphérique et progressivement convexe-étalé à plat déprimé avec l’âge, mais rarement conico-campanulé. La marge est toujours lisse et le revêtement piléique, plus ou moins humide, luisant et facilement séparable, est teinté de jaune citrin à jaune verdâtre plus ou moins vif. Le voile général est présent sous forme de larges plaques écailleuses et de flocons irréguliers, blanchâtres ou brunâtre ocracé à maturité.
Lames : elles sont libres, serrées, blanches à jaunâtres ou crème, à arêtes entières et entrecoupées de lamelles inégales et tronquées.
Stipe : plutôt court (6 à 8 cm de haut en moyenne) et cylindracé, sa base se dilate en un bulbe hémisphérique et volumineux nettement marginé.
Il est fibrilleux, strié au dessus de l’anneau et de couleur blanche lavée de jaune citrin surtout au niveau de la base.
Anneau : il est membraneux, ample, persistant, pendant, strié sur la face supérieure et de couleur blanche ou jaune.
Volve : elle est submembraneuse, circoncise, molle et collée sur le bulbe qu’elle souligne parfois d’une membrane excédente. Blanche ou teintée de jaune citrin, elle a tendance à brunir à la manipulation.
Chair : elle est blanche ou jaunâtre et exhale une forte odeur caractéristique de pomme de terre crue ou de rave.
Biotope : espèce ubiquiste très courante, l’Amanite citrine se rencontre dans les bois de feuillus (surtout sous le chêne) et de résineux, en été et en automne. Elle préfère les sols secs et légers calcaréo-sableux.
Comestibilité : comestible de saveur désagréable, Amanita citrina est à éviter pour sa forte ressemblance avec la mortelle Amanita phalloides, surtout chez les exemplaires débarrassés de leurs restes vélaires piléiques.
Confusions : Longtemps confondue avec l’Amanite phalloïde, et de ce fait considérée à tort comme vénéneuse, l’Amanite citrine ne fut reconnue comestible que vers 1930, après qu’elle fut consommée en abondance lors d’un banquet de la Société mycologique de France, et ce malgré son goût très désagréable.
L’Amanite citrine se distingue relativement aisément à son chapeau jaune citrin généralement orné de plaques vélaires floconneuses plus ou moins étendues, initialement blanchâtres puis brunâtres avec l’âge, son bulbe hémisphérique et volumineux nettement marginé, son anneau jaunâtre et surtout sa chair exhalant une forte odeur de rave.
En opposition, l’Amanite phalloïde se caractérise par sa volve libre en sac et son revêtement piléique vierge de tout reste vélaire, arborant des tonalités variables allant du vert jaunâtre au blanc en passant par le vert olive ou le jaunâtre. Enfin, elle ne dégage aucune odeur raphanoïde.
Amanita citrina est également à distinguer d’Amanita gemmata, espèce voisine considérée comme toxique. Cette dernière, bien qu’également pourvue d’un chapeau aux tonalités jaunes, possède une marge striée et une chair dégageant une odeur de rave moins prononcée.
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Variétés et formes : Amanita citrina var. alba (Price) Quélet & Bataille se distingue du type par sa coloration entièrement blanche et l’absence totale de reflet jaune citrin, que ce soit au niveau de la cuticule piléique, de l’anneau, des lames ou encore de la volve collée au bulbe hémisphérique et marginé.
Son chapeau est également recouvert de plaques farineuses blanchâtres ayant tendance à brunir et l’on retrouve une chair dégageant une odeur typique et prononcée de pomme de terre crue.
Elle n'est pas vénéneuse mais peut être aisément confondue avec le trio d'amanites blanches mortelles: Amanita phalloides fo. alba, Amanita virosa et Amanita verna.
Toute aussi fréquente que le type, elle est également ubiquiste et partage les mêmes lieux de croissance.