Nom français : Amanite de Gilbert, Amanite plantoir
Classification : ordre des Amanitales, famille des Amanitaceae, genre Amanita (Pers. :Fr.), sous genre Amanita Gilbert, section Amidella Gilbert.
Chapeau : de 6 à 12 cm de diamètre en moyenne, il est initialement hémisphérique puis convexe et finalement plat déprimé à maturité. La marge piléique est lisse et parfois festonnée de restes du voile partiel. La cuticule est séparable, soyeuse et initialement blanc satiné ou grisâtre rosé puis isabelle ou ocre jaunâtre pâle à maturité. Elle est nue ou recouverte de restes de voile général blanchâtres et membraneux.
Lames : elles sont subadnées, parfois décurrentes en filet, plutôt épaisses, de couleur blanchâtre à légers reflets rosés et entrecoupées de lamelles tronquées de longueurs variées.
Stipe : allongé, cylindrique, robuste (il peut atteindre 20 cm de hauteur) et radicant, il se termine à la base en un bulbe napiforme, net et plus ou moins volumineux. Il est profondément ensablé, sublisse à légèrement squamuleux et de couleur blanchâtre.
Anneau : il est large, membraneux, haut placé sur le stipe, strié sur la face supérieure, floconneux en dessous et persistant tout au long du développement du carpophore. Il est concolore au pied.
Volve : elle est membraneuse, persistante, blanchâtre, à bords libres plus ou moins lacérés et forme un bourrelet annulaire fréquent et caractéristique qui délimite le sommet du bulbe.
Chair : elle est blanche, de consistance élastique et aux saveurs et exhalaisons peu significatives.
Biotope : l’Amanite de Gilbert est une espèce vernale plutôt rare et typique des zones littorales atlantiques et méditerranéennes. Elle pousse sur terrains sablonneux et est souvent profondément immergée dans le sable. Initialement décrite dans les Landes, elle vient principalement sous pins maritimes et chênes lièges, à proximité des bruyères et des ajoncs, mais il n’est pas rare de l’observer sous d’autres essences typiques de la flore méditerranéennes.
Comestibilité : Amanita gilbertii est une espèce sans intérêt alimentaire à éviter pour sa ressemblance avec les amanites blanches vénéneuses : Amanita phalloides fo. alba , Amanita verna et Amanita virosa.
Commentaire : L’Amanite de Gilbert est une espèce rare typiquement méridionale dont les dimensions moyennes, le port élégant et élancé, le stipe profondément ensablé, mais également la présence constante d’un anneau et d’un bulbe ovoïde allongé et le plus souvent surmonté d’un bourrelet annulaire permettent sa détermination au sein de la section Amidella.
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Variétés et formes : selon la littérature mycologique, l’Amanite de Gilbert se distingue sous trois formes distinctes :
Amanita gilbertii fo. cylindracea Malvésin-Fabre
Elle se caractérise par un stipe très allongé, cylindrique et quasiment dépourvu de bulbe.
Amanita gilbertii fo. subverna Bertault & Parrot
Elle se caractérise par son apparente ressemblance avec la mortelle Amanita verna. Sa distinction reposera alors sur des critères microbiologiques comme la taille des spores et également sur des critères physico-chimiques avec notamment une réaction différente de la chair au contact de la potasse.
Cette forme de l’Amanite de Gilbert se distingue du type par son stipe moins bulbeux, sa volve plus ample, ses tonalités blanchâtres plus pâles et enfin ses apparitions automnales. Elle partage en revanche les tendances méridionales et les lieux de croissance ensablés.
Il est préférable de na pas la consommer pour éviter tout risque d’intoxication avec une Amanite printanière.
Amanita gilbertii fo. verrucosa Parrot
Décrite par Aimé G. Parrot dans son ouvrage monographique intitulé « Amanites du sud-ouest de la France », elle se caractérise par sa taille modeste et son chapeau plus foncé, au disque ombragé, à marge finement striée et dont la cuticule est recouverte en son centre de petites verrues fines et plates.
