Nom(s) Français : Amanite engainée blanche, Amanite à étui blanche, Amanite vaginée blanche.
Classification : ordre des Amanitales, famille des Amanitaceae, genre Amanita (Pers. :Fr.), sous genre Amanitopsis Roze, section Amanitopsis (Roze) Konrad & Maublanc.
Chapeau : de 4 à 10 cm de diamètre, il est initialement hémisphérique puis conico-convexe et finalement étalé et mamelonné.
La surface du revêtement piléique est lisse, viscidule et brillante lorsque humide et généralement dépourvue de reste du voile général.
La marge est striée par transparence au début puis cannelée sur 20 à 30 % du rayon piléique.
Il est blanc à ivoire et tend progressivement vers une couleur plus crème ou grisâtre pâle.
Lames : elles sont libres ou faiblement adnées, serrées, blanches ou d’une couleur crème rosâtre très pâle tendant vers le grisâtre avec l’âge.
Les lamelles sont abondantes, inégalement réparties et de longueurs variées.
Stipe : de 5 à 13 cm de haut pour un diamètre compris entre 0,5 et 1,5 cm, il est exannulé, subcylindrique, rétréci vers le sommet, finement fibrilleux-squamuleux dans sa partie supérieure, creux et concolore au chapeau.
Volve : elle est en sac, engainante, membraneuse, lisse et de couleur blanche à l’extérieur et blanchâtre sur sa surface interne.
Chair : elle est blanche au niveau du chapeau et du stipe mais a tendance à brunir à la base de ce dernier. Elle est mince et dégage une faible odeur de rave.
Biotope : l’Amanite engainée blanche est une espèce rare poussant en plaine dans les bois de feuillus et de résineux plutôt aérés et en lisière ou clairière de ceux-ci. A récolter dès le début de l’été et jusqu’à la fin de l’automne.
Comestibilité : bonne comestible mais peu consistante une fois cuite. Elle est toxique crue par présence d’hémolysine thermolabile. Pour plus d'informations, rendez vous au descriptif du syndrome hémolytique.
A consommer avec prudence pour éviter une confusion avec une espèce d’amanite blanche mortelle.
Commentaire : l’Amanite à étui blanche est une variété qui même si elle partage de nombreuses similitudes morphologiques avec l’espèce type Amanita vaginata var. vaginata s’en écarte par sa couleur blanche intégrale et par une taille généralement inférieure.
Certains auteurs soutiennent la thèse selon laquelle cette amanite ne serait qu’une forme décolorée de l’Amanite vaginée. Cependant l’existence d’exemplaires complètement blancs, immaculés et dépourvus de nuances grisâtres et ocracées infirme cette position et soutient l’hypothèse variétale.
Elle est également à différencier d’Amanita lactea qui est une amanite des régions méditerranéennes pourvue d’un anneau crémeux très bas sur le stipe et d’Amanita nivalis de stature plus robuste et poussant en montagne.
D’autres confusions dramatiques sont également possibles avec certaines espèces d’amanites blanches mortelles ayant perdu leur anneau au cours de leur croissance :
- Amanita Phalloides fo.alba (Vitt.ex Gilb) Veseley porte un anneau blanc membraneux haut sur le stipe. La volve se caractérise par des teintes verdâtres pâles conservées et une marge non striée.
- Amanita virosa se caractérise par un chapeau souvent asymétrique, un stipe laineux, un anneau blanc floconneux et fragile et une marge non striée.
- Amanita verna porte un anneau blanc membraneux sur un stipe bulbeux lisse à soyeux. Sa marge, comme celle des deux précédentes, est non striée.
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